24 mai 2017

The Collapsing Empire (The Interdependency, tome 1) de John Scalzi


Quand mon auteur préféré commence une nouvelle série, ben forcément, je me jette dessus!


Résumé :

Dans un futur lointain, l'impossibilité physique de se déplacer à une vitesse supérieure à celle de la lumière a été contournée via un phénomène surprenant et mal compris : le Flow. Grâce à ces passages multidimensionnels fixes, l'humanité a pu s'étendre jusqu'à des systèmes stellaires très éloignés et créer un Empire, l'Interdépendance, où chaque planète ne peut survivre sans les autres. Le problème, c'est que les artères du Flow commencent brutalement à se fermer, et si le phénomène s'étend, les différentes planètes habitées, coupées définitivement les unes des autres, deviendront vite invivables... Pris au coeur du machiavélisme des factions politiques qui ne se rendent pas compte du danger, trois individus devront faire face à la catastrophe : un capitaine de vaisseau, un scientifique et la toute jeune Emperox de l'Interdépendance.


Mon avis :

Ceux qui suivent un peu ce blog comprendront mon impatience à découvrir ce nouveau roman dès sa sortie : le premier tome d'une nouvelle saga space opera par l'un de mes auteurs préférés, sous la forme d'un audiolivre lu par un de mes lecteurs préférés (Will Weaton)... Je n'aurais pas pu attendre un jour de trop. J'ai donc téléchargé cet audiolivre dès sa sortie et j'ai mis toutes mes autres lectures de côté pour m'y plonger avidement.

Comme souvent avec John Scalzi, que je commence à bien connaître, l'intrigue démarre sur les chapeaux de roues avec une scène pleine d'action, d'humour et de dialogues qui claquent. Le ton est vite donné : on est dans un vaisseau spatial qui rencontre un problème brutal et inattendu avec le Flow. Ce qu'est ce fameux Flow et son rôle crucial seront expliqués plus tard et progressivement, de façon à ce que ce concept futuriste ne soit pas trop difficile à appréhender. En-dehors de ca, le monde créé par l'auteur est assez ressemblant à celui que nous connaissons, en tous cas au niveau des concepts de base : il y a du commerce et une aristocratie économique, une religion en arrière-plan sur laquelle on sait au final peu de choses, un empire héréditaire, des révolutions et des magouilles, rien qui nécessite de s'adapter à des idées totalement nouvelles. C'est un peu surprenant si on considère que l'intrigue se déroule plusieurs siècles dans l'avenir, mais le bon côté c'est que j'ai eu en tant que lectrice besoin d'un temps de compréhension beaucoup plus court que dans "Locked In" (Les Enfermés), par exemple, et on peut directement plonger dans l'action.

D'habitude, les grandes sagas de science-fiction commencent par un premier tome qui sert surtout de mise en place, avec une intrigue propre parfois assez minimaliste. Ici, ce n'est clairement pas le cas. Il n'y a pas de doutes, c'est le début d'une saga et l'arc principal ne fait que commencer, mais ce roman-ci nous propose dès ses premières pages une intrigue économico-politique complexe et sur plusieurs fronts, avec quelques rebondissements plutôt jolis à voir et une fin assez jouissive. Les héros se dessinent, les méchants se déchaînent, et les problèmes se dévoilent de la première à la dernière page. Pas le temps de s'ennuyer !

Un autre aspect que j'ai beaucoup apprécié avec ce roman c'est son casting de personnages hauts en couleur. Les femmes notamment ont la part belle, et elles sont loin du stéréotype de la princesse en détresse : l'une d'elle est l'Emperox, arrivée sur le trône par accident, pleine de bonne volonté et de doutes ; et l'autre est une représentante de famille marchande, grande voyageuse, négociatrice sans scrupules, très sale caractère, et capable de proférer plus de profanités que n'importe quel autre personnage de roman. C'est assez rafraîchissant de trouver des héroïnes fortes au coeur d'un genre littéraire généralement très masculin.

A force de lire tous les romans de John Scalzi et de les apprécier tous, je commence à avoir du mal à les juger objectivement. Est-ce que celui-ci est aussi bon que les autres ?  Je dois avouer que j'ai un point faible pour le côté déjantés de certains autres romans, ses héros incontrôlables, ses inventions sans pareilles...  Et celui-ci est probablement plus soft à ce niveau-là, moins original, moins fou que certains autres. Ceci dit, pour moi c'est comme faire la différence entre un 9,9 et un 10/10. Et puis il faut tenir compte que pour la première fois, il s'agit d'un roman écrit dans l'optique de devenir le premier tome d'une longue saga (je ne suis pas sûre que "Le vieil homme et la guerre" a été écrit avec l'idée qu'il aurait des suites, en tous cas ca ne se ressent pas je trouve). Il y a beaucoup de potentiel dans l'intrigue et dans les personnages, dont on sent qu'on a à peine touché la surface. En résumé, peut-être que je ne recommanderais pas ce roman pour découvrir cet auteur, mais j'ai passé un excellent moment et je n'ai pas été déçue !  A quand la suite ?


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