04 décembre 2017

The Tomato Thief, d'Ursula Vernon


Il me reste encore beaucoup de romans, novellas, nouvelles et novellettes nominés pour les Hugos de cette année à découvrir, et je les lis un par un... Je vous souhaite que ce récit soit traduit rapidement en français, car ce fut un vrai coup de coeur !


Résumé :

Granma (grand-mère) Harken habite seule avec son chat au bord du désert, et ses voisins ont appris a respecter les talents surprenants de cette vieille dame bougonne. Chaque année, elle fait pousser des tomates absolument délicieuses dans son jardin. Jusqu'au jour où on lui vole une tomate tout juste mûre, puis une autre, et bientôt chaque tomate disparaît la nuit précédant sa cueillette. Mais Granma Harken n'est pas du genre à se laisser faire, même si attraper le voleur l'entraîne dans une mission bien trop dangereuse pour une dame de son âge...


Mon avis :

Voici encore un récit que j'ai découvert grâce à sa nomination aux Hugos de cette année, et il a même obtenu le prix dans la catégorie "novellette". Je l'ignorais en entamant ma lecture, mais je n'en suis pas étonnée, car c'est un récit pour lequel j'ai fondu comme un morceau de sucre dans une tasse de café brûlant (sauf si le sucre est finlandais, parce qu'ici ils ont des morceaux de sucre si denses qu'ils ne fondent pas dans le café, enfin bref). 

Dès le départ, j'ai été prise d'amitié pour cette brave Granma Harken. C'est la grand-mère parfaite : indépendante, un peu bougonne, et pleine de bon sens qu'elle articule dans des formules de sagesse, telles que "Worrying didn’t do any good, but somehow that never stops anybody" (personne n'a jamais rien résolu en se faisant du souci, et pourtant ça n'a jamais empêché personne de s'en faire),  ou "Sometimes the best cure for life was a ripe tomato" (parfois le meilleure remède pour soigner la vie c'est une tomate mûre).  Elle a aussi une bonne dose d'humour et elle m'a fait sourire plus d'une fois, ce qui fait qu'après seulement quelques lignes, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va lui arriver.

Et là, on n'est pas déçu. Cette histoire est apparemment la deuxième dans une série (la première serait intitulée "Jackalope Wives") et elle fait allusion à quelques aventures passées concernant son petit-fils, mais ça ne pose pas de problèmes par rapport à la compréhension de celle-ci. Par contre, on a la surprise de découvrir un aspect fantastique très présent dont on ne se douterait pas en entamant cette histoire de voleur de tomates. Dans le monde de Granma Harken, le désert est peuplé d'animaux qui parlent, de monstres échappés d'autres dimensions, et de trains qui sont en fait des dieux. Granma Harken est elle-même un être un peu spécial, peut-être pas tout à fait humain... En tous cas elle sait comment découvrir et comprendre les dimensions fantastiques de son monde, et malgré son âge avancé et son petit côté misanthrope, elle n'hésite pas à se lancer dans une aventure qu'elle sait dangereuse pour aider un pauvre être prisonnier... 

Bref, je suis conquise par Granma Harken et par son univers. L'intrigue est très orientée fantastique, mais elle est aussi simple à suivre et tout à fait logique, ce que je préfère. Ma seule difficulté a été avec le vocabulaire : la narration emploie un certain nombre de mots propres au vocabulaire de la région du sud des Etats-Unis où a lieu l'histoire, avec notamment des noms d'animaux réels et imaginaires et des mots empruntés à l'espagnol, et ce n'est pas le genre de vocabulaire que l'on croise tous les jours ; j'ai appris notamment qu'un jackrabbit c'est un lièvre, et un jackalope, c'est un animal mythique avec un corps de lièvre et des cornes d'antilope.  Mais ce n'est pas en soi un gros obstacle à la compréhension de la lecture, alors si vous croisez les aventures de Granma Harken, jetez-vous dessus ! 

Pour en savoir plus : 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire