19 octobre 2016

Death Note, tome 1, de Tsugumi Ohba et Takeshi Obata


Attention mesdames et messieurs, une première sur ce blog : je vous parle d'un manga !!! *roulement de tambours*


Résumé : 

Apparemment, quand on est un dieu de la mort, la vie n'est pas si cool que ça et l'un d'eux, Ryûk, s'ennuie profondément. Il décide alors de laisser volontairement tomber sur la terre son "death note", un carnet où il inscrit le nom des humains qui vont mourir, pour voir ce que les humains en feront. Le carnet est récupéré par Light Yagami, un jeune étudiant modèle... qui n'hésite pas à l'utiliser pour faire mourir les criminels et rendre ainsi son monde meilleur. Mais bientôt, la police est à sa recherche...


Mon avis :

Dire que je n'ai pas beaucoup d'expérience des mangas est une évidence : je crois bien que c'est le premier que je lis !  Ça faisait longtemps que je voulais tenter l'aventure de ces drôles de petites bande-dessinées qu'on lit en commençant par la fin, mais je ne savais pas trop quoi choisir, je ne voulais pas quelque chose de trop "enfantin"... Sur les conseils avisés de Thalia et Kika, j'ai finalement acquis l'été passé le premier tome de cette série, Death Note. Et j'ai découvert les aventures de Light et Ryûk. 

Tout d'abord, mes impressions sur le format manga que je découvrais pour la première fois. Je dois avouer que j'ai eu du mal au début : je savais qu'il fallait lire depuis la dernière page, ce qui n'est déjà pas évident (je passe toujours quelques secondes à tourner le livre dans tous les sens avant d'en trouver la bonne couverture), mais je n'avais pas compris qu'en plus il fallait vraiment lire chaque page de droite à gauche !  Je vous assure que c'est loin d'être évident pour un débutant : le texte des bulles doit être lu de gauche à droite mais les cases et les pages de droite à gauche, et ça suffit pour que mon pauvre cerveau empêtré dans ses réflexes me joue quelques tours. Bref, ça demande un peu de concentration au début, mais au bout de quelques chapitres on s'y fait. Par contre j'ai adoré dès le départ la taille du livre, un peu comme si la BD s'était mis au format poche, c'est très pratique à tenir en main et à emporter partout. L'absence de couverture cartonnée, de couleurs et de grands tableaux sur pleine planche donne peut-être un petit sentiment de moindre qualité que les bandes-dessinées franco-belges auxquelles je suis habituée, mais c'est injuste : les dessins sont à la fois clairs et recherchés, les personnages vraiment travaillés, c'est aussi agréable à regarder qu'à lire.

En ce qui concerne l'intrigue, j'ai été franchement très agréablement surprise. L'histoire commence sur un ton presque humoristique avec un héros adolescent et un dieu de la mort au look de rock star qui vont presque devenir copains, le premier distrayant le deuxième en utilisant son nouveau pouvoir pour tuer des gens (oui c'est vrai que dit comme ça, ça n'a pas l'air très humoristique...).  Ryûk est vite impressionné par la capacité de Light à tirer parti de toutes les astuces du carnet : il explore petit à petit ses possibilités, et chaque nouveau chapitre nous dévoile de nouvelles règles concernant le fonctionnement du Death Note.  

Ensuite, la tension monte à cause de la traque de la police pour élucider toutes ces morts étranges, laquelle est confiée à un mystérieux personnage, L. Là aussi ça commence de façon presque humoristique, cette histoire très cliché d'enquêteur dont personne ne connaît l'identité mais qui est capable de résoudre n'importe quelle affaire et qu'Interpol supplie presque de prendre le cas en main... Comme par hasard, L est probablement japonais et se rend vite compte que le mystérieux tueur (Light, surnommé Kira) l'est aussi. C'est un peu gros, il faut bien l'avouer. 

Mais plus les pages se tournent, et plus l'intrigue se resserre. On sent que Light/Kira ne pourra pas continuer indéfiniment, qu'il a déjà fait trop de mal pour s'en sortir sans encombre. Mais en même temps, on ne voit pas comment L pourrait découvrir une vérité basée après tout sur l'intervention d'un dieu de la mort ! Il n'empêche que les deux protagonistes rivalisent d'inventivité pour rassembler des indices l'un sur l'autre, et ça donne lieu à des retournements de situation franchement impressionnants pour le lecteur. A chaque fois je n'ai absolument rien vu venir et ça, c'est un vrai plaisir. Résultat: plus ça avance, plus il y a de la tension, moins on a envie d'arrêter... jusqu'à la dernière page. 

Finalement, je l'ai relu deux fois ce manga, et j'ai ensuite entamé le deuxième tome. A la deuxième lecture, j'ai remarqué des détails que je n'avais pas noté la première fois, comme par exemple le fait que les flash-backs sont indiqués par un cadre noir autour des cases. Je ne m'attendais pas à ce qu'un manga puisse associer la facilité de lecture, un scénario prenant et des dessins très réussis, sans rien compromettre. Si comme moi vous découvrez ce format, je pense que "Death Note" est vraiment la série par laquelle il faut commencer : c'est accessible et très prenant. Merci à Thalia et Kika pour ce bon conseil !


Pour en savoir plus :
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2 commentaires:

  1. Contente que tu aies autant apprécié ta découverte du manga et le manga choisi :) Je ne saurai même pas dire par quoi j'ai commencé. Je me souviens d'un Sailor Moon tome 12 acheté dans une librairie ... (oui oui je suis même pas passée par les premiers tomes) mais c'était en lecture normale, pas manga ... donc ça compte pas vraiment. Et puis, peut-être un manga gagné à un concours de magazine ... mais je ne saurai plus dire le titre. Et puis, à cette époque, on n'avait pas encore les informations sur les mangas comme maintenant.

    Je te rassure, au début, on tâtonne tous un peu et puis finalement, ça se fait instinctivement. :)

    Death Note c'est un bon manga et vraiment pas enfantin. Et puis, la tension Light et L est palpitante. J'espère que tu apprécieras la suite de l'histoire. :)

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  2. Hello Nath !

    Cool ;) J'ai jamais essayé les mangas mais je me laisserais bien tenter...

    Pour Death Note, en tant que belge, tu as un lien aussi particulier avec cette histoire. Si tu en parles à un japonais, il te parlera sans aucun doute de ce qui est arrivé à Bruxelles en 2007.
    À cette époque, les médias japonais ont débarqué en masse chez nous. Je me souviens d'en avoir même vus à la rédac. Ils s'intéressaient à un crime inspiré de Death Note. La couverture médiatique japonaise était énorme alors qu'en Europe, personne ne s'intéressait vraiment à cette affaire.

    Des détails ici :

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Manga_Murder

    http://m.dhnet.be/actu/faits/voici-les-tueurs-au-manga-du-parc-duden-51b78474e4b0de6db97f7608

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