27 février 2015

Le Siècle, tome 3 : Aux portes de l'éternité, de Ken Follett


Nooooooon, la trilogie est déjà finiiiiiiiiiiiie !!!!  :'(


Résumé :

A la fin de la deuxième guerre mondiale, l'est et l'ouest se divisent Berlin. La maison des Von Ulrich se trouve dans le côté sous influence soviétique et tout à coup, la famille de Maud se trouve coincée derrière le mur de Berlin, incapable d'échapper à la tyrannie d'un membre du KGB qui leur veut du mal. En Angleterre, les enfants de Lloyd et Daisy poursuivent chacun une carrière artistique inattendue pour leurs parents, sous l'oeil des enfants d'Eva, dont le fils Jasper est prêt à tout pour devenir journaliste. Aux Etats-Unis, le fils de Greg Peshkov est à l'avant-garde du mouvement des droits civiques et côtoie le président Kennedy. Et en Russie, les deux neveux de Volodya jouent chacun un rôle important dans la politique de leur pays, Dimka en tant qu'aide au Kremlin et Tanya en tant que journaliste et dissidente...


Mon avis :

A la fin de ce dernier tome de la trilogie "Le siècle", j'avais presque envie de pleurer.  Ken Follett m'a tellement conquise avec cette série que j'aurais voulu qu'elle continue encore et encore, mais d'un point de vue temporel, la fiction a fini par rattraper la réalité, malheureusement...

Ce tome-ci couvre les plus grands événements depuis 1961 jusqu'à 2008. Si dans les tomes précédents l'Angleterre jouait un rôle prépondérant, dans ce tome-ci, guerre froide oblige, l'intrigue tourne autour de la Russie, des Etats-Unis et de Berlin. On y assiste donc à la construction du Mur, la crise des missiles de Cuba, la présidence puis l'assassinat de Kennedy, la montée du mouvement des droits civiques, un peu de la guerre du Vietnam, le scandale du Watergate, puis la chute de l'URSS et du mur de Berlin. Personnellement, je ne connaissais pas les détails de la guerre froide et j'ai beaucoup appris en la découvrant "de l'intérieur", même si j'aurais apprécié qu'on approfondisse un peu le MacCarthysme et la guerre du Vietnam, qui est seulement effleurée. Du point de vue américain, l'accent est clairement mis sur les questions de droits civiques. Par contre, l'auteur arrive à donner une véritable profondeur au drame qu'a été la création du Mur de Berlin : la cruauté avec laquelle il sépare quasiment irrémédiablement Walli et Carla du reste de leur famille pendant presque trente ans m'a beaucoup émue.

Les personnages principaux sont à nouveau les enfants des héros des tomes précédents et j'ai peut-être moins apprécié ces versions un peu édulcorées des personnages forts des générations précédentes. Mais il est vrai que la vie est moins dure pour eux ; cette génération vit de rock et d'amour libre, et l'auteur a réussi à recréer cette atmosphère révolutionnaire. Le seul personnage vraiment fort de cette génération, c'est George Jakes ; c'est un jeune homme avec des idéaux qui apporte un point de vue extraordinaire sur le mouvement des droits civiques.  Les jumeaux russes ne sont pas mal non plus mais j'ai eu l'impression qu'étant issus d'une famille favorisée politiquement, ils ne reflétaient pas nécessairement la vie de leurs contemporains.

J'ai aussi beaucoup apprécié de retrouver certains personnages du tout premier tome de la saga, "La chute des géants", et de les voir enfin faire face à certains conflits non résolus.  On aurait presque oublié grand-mère Maud et le vieux Fitz, les deux frères Peshkov dont les vies ont été si différentes, et les retrouver à la fin de ce tome-ci a quelque chose d'émouvant. Ca m'a aussi permis de me rendre compte que toute cette trilogie, ces 3000 pages d'aventures, toutes ces guerres, ces conflits, ces changements de politiques, tous ces bouleversements dans l'histoire du monde.... tout ça a eu lieu sur une seule génération seulement !  C'est incroyable quand on y songe, et ça fait réfléchir : je fais en quelque sorte partie de la génération suivante, à quoi serai-je confrontée sur le temps de mon existence ? 

Avant de terminer, quelques mots sur l'audiolivre : j'ai la chance de pouvoir découvrir ces romans en version originale lus par John Lee, et je suis tout simplement devenue fan de ce narrateur. Il a une diction impeccable qui ne me demande aucun effort de compréhension, ce qui permet de m'immerger totalement dans l'histoire (une lecture trop rapide, un accent trop prononcé ou une diction un peu maladroite sont tout de suite un problème pour moi pauvre francophone) ; et il a une façon de changer légèrement les voix et les accents en fonction des personnages qui rend l'intrigue vivante et les dialogues faciles à suivre.  Grâce à ces audiolivres, j'ai vécu à nouveau le plaisir de se voir raconter une très, très longue histoire très, très passionnante...  Ca valait la peine de m'abonner à Audible rien que pour ça ! 

En résumé, si comme moi vous avez un petit faible pour les romans historiques, foncez. Il n'y a rien de mieux dans le genre. 


Pour en savoir plus :
- l'avis de Sailormoon, conquise comme je l'ai été


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